Cecil Beaton n’a réalisé qu’une seule séance photo avec Marilyn Monroe, à l’hôtel Ambassador de New York en février 1956. L’actrice est arrivée dans sa suite avec 90 minutes de retard et, dans son journal, Beaton a admis avoir été « surpris, puis désarmé, par son absence d’inhibition ».

Le photographe a comparé l’actrice à « une enfant surexcitée à qui on demande de descendre après le thé » et a ajouté : « La timidité initiale passée, l’excitation l’a maintenant emportée. Elle s’ébatte, crie de joie, saute sur le canapé. Elle porte une tige de fleur à sa bouche, tirant sur une marguerite comme sur une cigarette. C’est une performance spontanée, improvisée, pleine d’entrain et d’une gaieté contagieuse. »

Marilyn est devenue célèbre en incarnant des blondes stupides mais pleines d’esprit dans des films comme Certains l’aiment chaud, Les hommes préfèrent les blondes et Sept ans de réflexion, et Beaton a reconnu que même si c’était probablement « l’agence de presse ou une illusion fabriquée » qui l’avait aidée à trouver le succès, c’était « son propre génie étrange qui [avait] soutenu son envol ».